BCE: CHRISTINE LAGARDE DéNONCE LES BARRIèRES COMMERCIALES

Les tensions commerciales croissantes entre grands blocs géographiques inquiètent Christine Lagarde. La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) redoute les conséquences pour les échanges, dont l’Europe serait, selon elle, la première à faire les frais. Il y a eu « plus de 3000 mesures de protection commerciale au cours des deux dernières années, ce qui représente environ cinq fois la moyenne normale », a-t-elle déclaré lors d’un forum annuel de la BCE organisé à Sintra, au Portugal. Ces tarifs douaniers, contraintes administratives et autres dispositifs parfois non conformes aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) seraient inaptes à résoudre les rivalités géopolitiques, selon elle.

Pour Christine Lagarde, l’Europe, « grande économie ouverte » risque d’être affectée en premier lieu par ces restrictions. En nuisant à la croissance et à la capacité à innover, la réduction des échanges va empêcher in fine « d’améliorer la productivité », ce qui serait une « vulnérabilité pour l’Europe ». Une productivité faible de la zone euro risquerait de renchérir le coût du travail et, donc, de faire repartir l’inflation.

Après avoir légèrement diminué à 2,5% en juin, contre 2,6% en mai, la hausse des prix moyenne dans la zone euro se rapproche doucement de l’objectif de 2% de la BCE. Pas assez, pour autant, pour justifier une nouvelle baisse des taux en juillet, après celle du 6 juin. « Nous ne nous reposerons pas tant que le match ne sera pas gagné et que l’inflation ne sera pas revenue à 2% », a prévenu lundi Christine Lagarde. « Notre travail n’est pas terminé et nous devons rester vigilants », a-t-elle ajouté.

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