Lors d'une visite à Limoges dans une usine de l'équipementier Texelis, le Premier ministre Michel Barnier annonce ce vendredi que l'industrie française est exemptée du ZAN pendant 5 ans. Inscrit dans la loi Climat de 2021, le plan "zéro artificialisation nette" vise à stopper l'étalement urbain d'ici 2050.
À cette date, toute nouvelle surface urbanisée devait être compensée par la renaturation d'une surface équivalente. Un objectif intermédiaire prévoit de diviser par deux le rythme d'artificialisation d'ici 2031 par rapport à la période 2011-2021.
Mais dans le cadre de l'élaboration de son Budget, Matignon en a décidé autrement: l'industrie ne sera plus soumise à ces règles pendant une période de 5 ans, avec évaluation à la clé.
Une nouvelle norme jugée contraignante par une grande partie des industriels mais aussi le Sénat. Ce dernier entend supprimer un objectif intermédiaire qui prévoit de diviser par deux le rythme d'artificialisation d'ici à 2031 par rapport à la période 2011-2021, jugé "peu atteignable" et se heurtant à des "difficultés concrètes" d'application.
Car dans le climat ambiant où est plongé l'industrie, un peu de simplification ne semble pas de refus. Depuis plusieurs semaines des vagues de plans sociaux touchent tout le secteur (Auchan, Michelin, ArcelorMitall, Valeo...) et Michel Barnier promet de mobiliser des crédits d'Etats pour aider à la restructuration des entreprises et la reconversion des salariés.
"Je veux anticiper, réparer quand il le faut et accompagner", promet Michel Barnier sur la question des emplois menacés."Je trouve légitime qu'on sache qui a reçu quoi, pour quoi faire", poursuit Michel Barnier sur la question des aides dont ont bénéficié ces industries par le passé. Il souhaite également veiller à ce que les nouvelles aides soient accordées "sous forme de contrat pour s'assurer de l'engagement de l'entreprise (...) notamment sur le maintien des emplois". "Je comprends l'inquiétude des salariés, pour moi il n'y a pas de fatalité", a-t-il assuré.
2024-11-29T15:06:47Z