« ÉVITER UNE DéPENDANCE TOTALE VIS-à-VIS DES TECHNOLOGIES AMéRICAINES » : L'URGENCE DE LA SOUVERAINETé NUMéRIQUE EUROPéENNE

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La souveraineté numérique européenne, un enjeu de taille face à la domination technologique américaine, a été au cœur des discussions lors de cette table ronde. Les experts présents ont unanimement souligné la nécessité de rééquilibrer les dépendances technologiques pour préserver l'autonomie et la liberté de choix de l'Europe. Jean-Noël de Galzain, fondateur et président d'Hexatrust, a mis en exergue l'urgence de cette situation :

« Aujourd'hui, il est nécessaire de rééquilibrer la situation pour éviter une dépendance totale, notamment vis-à-vis des technologies américaines. »

La définition de la souveraineté numérique s'avère complexe et multifacette. Anne Bouverot, co-présidente du Comité interministériel sur l'IA, a articulé une vision européenne de cette souveraineté, qui repose sur la détermination des éléments essentiels à posséder au niveau national et européen, tout en acceptant une interdépendance stratégique.

« Nous avons une conception très européenne de la souveraineté qui consiste à déterminer ce qui est essentiel à posséder en France », a-t-elle précisé, soulignant l'importance de cette approche pour l'avenir numérique de l'Europe.

La cybersécurité s'est révélée être un pilier fondamental pour garantir l'autonomie numérique. Philippe Latombe, député Modem de la 1re circonscription de Vendée, a insisté sur la nécessité de protéger les données et d'étendre les règles existantes dans le numérique pour préserver notre autonomie, « indépendamment de l'évolution du progrès ».

La protection des données et la gestion de l'identité numérique sont devenues des enjeux cruciaux pour maintenir des territoires numériques souverains. L'intelligence artificielle (IA) a été identifiée comme un vecteur clé pour la souveraineté technologique. Les intervenants ont appelé à des investissements massifs dans ce domaine afin d'éviter un déclassement historique de l'Europe. Anne Bouverot a souligné que « l'intelligence artificielle repose sur des talents, des algorithmes, ainsi que sur une grande quantité de données et de puissance de calcul », mettant en lumière les ressources nécessaires pour développer l'IA en Europe.

La formation et l'attraction des talents en IA et en mathématiques ont été reconnues comme essentielles pour l'avenir de la souveraineté numérique européenne. Jean-Noël de Galzain a alerté sur la situation actuelle :

« Sans chercheurs en mathématiques dans les laboratoires, nous ne disposerons pas d'enseignants dans les écoles d'ingénieurs. »

Cette déclaration met en évidence l'urgence de corriger les déséquilibres, y compris la sous-représentation des femmes dans ces domaines.

Les discussions ont également abordé la nécessité d'un modèle économique adapté pour le secteur numérique européen, incluant l'utilisation de la commande publique pour soutenir le développement des entreprises européennes. L'open source, la transparence, l'impact environnemental et l'écosystème français de l'IA ont été cités comme des facteurs importants pour un avenir numérique durable et éthique.

En définitive, la table ronde a mis en lumière les défis et les opportunités de la souveraineté numérique européenne. Les experts ont souligné l'importance de la cybersécurité, de l'investissement dans l'IA, de la formation des talents et d'un modèle économique soutenant l'innovation. Ces éléments sont cruciaux pour que l'Europe puisse naviguer dans le paysage numérique mondial avec assurance et indépendance, tout en préservant ses valeurs et ses intérêts stratégiques.

La discussion en 5 points clés

La souveraineté numérique européenne est menacée par la dépendance technologique, notamment vis-à-vis des géants américains du cloud et des semi-conducteurs, ce qui soulève la nécessité de rééquilibrer les relations commerciales et technologiques pour maintenir l'autonomie et la liberté de choix. La définition de la souveraineté numérique varie, mais une vision européenne commune s'articule autour de l'importance de préserver des capacités essentielles au niveau national et européen, tout en acceptant une interdépendance mesurée et stratégique. La souveraineté numérique implique de conserver une autonomie dans la gestion des données et de l'identité numérique, tout en envisageant le pire scénario géopolitique pour garantir la résilience et la sécurité des infrastructures numériques. L'investissement dans l'intelligence artificielle est crucial pour éviter un déclassement historique de l'Europe, nécessitant des moyens financiers conséquents pour la recherche, les infrastructures, et l'accès aux données et à la puissance de calcul. La formation et l'attraction des talents, notamment en mathématiques et en IA, sont essentielles pour l'avenir de la souveraineté numérique européenne, et il est urgent de corriger les déséquilibres actuels, y compris la sous-représentation des femmes dans ces domaines.

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