ILE-DE-FRANCE MOBILITéS COMMANDE 28 NOUVELLES RAMES DE TRAMWAY à ALSTOM

L'autorité des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM) sort le chéquier. La structure dirigée par la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a commandé jeudi à Alstom 28 rames de tramway pour un montant de 89 millions d'euros. A travers cette commande, IDFM veut désengorger la ligne T1, « l'une des plus fréquentée du réseau », qui va d'Asnières à Noisy-le-Sec. Longue de 18 km, elle dessert plusieurs communes des Hauts-de-Seine et de Seine-Saint-Denis.

« Ces nouveaux tramways (d'un modèle baptisé Citadis X05 par Alstom et TW20 par IDFM, ndlr) permettront d'assurer la première étape du prolongement de la ligne T1 à l'est vers Montreuil (2025) avant Val-de-Fontenay (2027) », dans le Val-de-Marne, indique IDFM dans son communiqué.

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Cette commande fait suite à une autre de 37 rames du même matériel roulant, passée en 2021. Les premiers exemplaires devraient être déployés sur le T1 d'ici la fin de l'année pour remplacer peu à peu un matériel vieillissant. Les essais dynamiques ont débuté depuis le mois de mai.

Renforcer également la ligne T2

IDFM a également annoncé son intention de transférer sept rames TW10 actuellement en service sur les lignes T7 et T8 vers la ligne T2. L'objectif est de renforcer cette ligne, qui va de Bezons à la porte de Versailles, à Paris, en traversant les Hauts-de-Seine du nord au sud et est l'une des plus chargées du réseau avec 225.000 voyageurs par jour. Ce transfert, qui nécessite des travaux d'adaptation d'infrastructure et de signalisation - sans impact sur le service, selon IDFM - coûtera 11,5 millions d'euros.

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Par ailleurs, le prolongement de ligne 11 du métro parisien, attendu depuis de nombreuses années en Seine-Saint-Denis a été inauguré mi-juin après huit ans de travaux. Actuellement la moins fréquentée du réseau avec 100.000 voyageurs par jour, cette ligne va accueillir 85.000 passagers en plus chaque jour grâce à son prolongement de 6 km à l'est de la capitale. Atypique car dotée d'un terminus à Châtelet, en plein centre de Paris, la ligne 11 ira jusqu'à Rosny-sous-Bois, en desservant plusieurs communes de Seine-Saint-Denis au passage (Les Lilas, Romainville, Noisy-le-Sec et Montreuil) via six nouvelles stations. Il est désormais possible de rejoindre Châtelet en 25 minutes depuis Rosny, au lieu de 55 minutes auparavant, selon la RATP.

Autre grande nouvelle, le prolongement de la ligne 14 qui permet depuis le 24 juin de relier l'aéroport d'Orly au centre de Paris (Châtelet) en 25 minutes. Enfin, la RATP tourne aussi son regard vers un autre programme important : l'automatisation de la ligne 13, éternelle malade et surchargée du réseau, censée aboutir en 2035. Ajoutons aussi que l'opérateur de transports publics Keolis a été désigné en juin par IDFM comme futur exploitant de la ligne 18 du Grand Paris Express, qui sera mise en service progressivement entre 2026 et 2030.

Des stations de métro inhabituellement surchargées lors des JO

A l'occasion des JO de Paris (du 26 juillet au 11 août) le métro et le RER seront mis à rude épreuve, avec environ 140 stations sur près de 450 à Paris et en proche banlieue qui seront surchargées à un moment ou un autre de la quinzaine, selon des données de prévision analysées heure par heure par l'AFP, qui a recueilli les données du site anticiperlesjeux.gouv.fr, mis en ligne par le ministère des Transports.

Palme de la station la plus engorgée de la capitale : La Motte-Picquet Grenelle, où s'arrêtent trois lignes du métro. Située près du Trocadéro (marche, cyclisme sur route), du Champ de Mars (judo, lutte) et de la Tour Eiffel (beach volley), elle est classée « à éviter » en moyenne huit heures par jour pendant les deux semaines d'épreuve. Trois stations seront entièrement fermées pour raison de sécurité pendant toute la durée des Jeux : Tuileries, Concorde et Champs-Elysées Clémenceau.

Résultat, les stations à proximité comme Franklin Roosevelt, Madeleine ou Alma-Marceau, à privilégier pour accéder à au moins quatre sites olympiques (Invalides, Concorde, Grand Palais et pont Alexandre III) seront surchargées pendant une dizaine d'heures par jour, en particulier l'après-midi. Autre particularité de la quinzaine olympique : l'apparition d'une nouvelle heure de pointe en plus de celles du matin et de l'après-midi, aux alentours de 23h00. Le retour des spectateurs des sites de compétition vers la capitale risque de surcharger le réseau en fin de soirée, notamment les lignes 5 et 7, à hauteur des gares du Nord et de l'Est.

(Avec AFP)

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