RETRAITES : "LE RôLE DU PRéSIDENT C'EST DE CHERCHER à APAISER, PAS DE DONNER LE SENTIMENT DE JETER DE L'HUILE SUR LE FEU", ESTIME LE RéPUBLICAIN OLIVIER MARLEIX

Le "vocabulaire" d'Emmanuel Macron "inquiète" le chef du groupe Les Républicains à l'Assemblée, "dans un moment de tension évident", où le chef de l'Etat "n'a pas beaucoup de portes de sortie".

"Le rôle du président de la République c'est de chercher à apaiser et pas de donner le sentiment de jeter de l'huile sur le feu", réagit Olivier Marleix, le chef du groupe Les Républicains à l'Assemblée, ce mercredi sur France Inter. Mardi soir, Emmanuel Macron a estimé devant les députés de la majorité que "la foule, quelle qu'elle soit, n'avait pas de légitimité face au peuple qui s'exprime souverain à travers ses élus", après l'adoption contestée de la réforme des retraites.

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"C'est un vocabulaire qui m'inquiète un peu de la part du président de la République, dans un moment de tension évident, où lui-même n'a pas beaucoup de portes de sortie", juge Olivier Marleix. Le député LR considère "qu'il est urgent qu'il rectifie le tir". Il invite Emmanuel Macron à "changer de vocabulaire" et à "renouer avec le dialogue social", lors de son intervention prévue ce mercredi à 13h sur France 2 et TF1.

"Il a un peu méprisé tous les corps intermédiaires"

"Depuis six ans, le président de la République a un peu méprisé tous les corps intermédiaires, les partenaires sociaux", dénonce Olivier Marleix, appelant Emmanuel Macron au "respect minimum". Selon lui, il est encore temps de "travailler sur les carrières des Français". Le président a "cherché une majorité à l'Assemblée" en négociant avec les LR mais "ça n'exonérait pas du dialogue social", estime-t-il.

Olivier Marleix déplore par ailleurs "le triomphalisme" d'Elisabeth Borne, la Première ministre, pour qui l'adoption du texte dans la douleur était malgré tout une "victoire". "Ce n'est pas de bon aloi", ajoute le député. Selon lui, l'exécutif et surtout Emmanuel Macron ont du "mal à intégrer" le fait d'être "minoritaires", alors que cela devrait obliger le chef de l'État "à un changement de comportement assez radical".

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