L'ARE est un revenu de remplacement versé aux personnes inscrites comme demandeuses d'emploi après la perte involontaire de leur emploi. Aussi appelée indemnité chômage, elle est versée par France Travail (ex-Pôle emploi) et vise à compenser partiellement la perte de revenus suite à l'arrêt du contrat de travail, tout en incitant les chômeurs à reprendre une activité professionnelle. Le versement de l'allocation chômage d'aide au retour à l'emploi implique diverses conditions.
Pour prétendre au versement des allocations chômage d’aide au retour à l’emploi (ARE), plus communément appelées “allocations chômage”, le demandeur doit répondre à des conditions de différentes natures.
La première condition pour toucher le chômage porte sur la privation involontaire d'emploi. Elle doit résulter soit :
À noter : certaines démissions justifiées par des impératifs professionnels ou familiaux peuvent être considérées comme légitimes et ouvrent droit aux allocations chômage.
Le demandeur d'emploi doit :
En plus des conditions citées plus haut, le demandeur d'emploi âgé de moins de 53 ans doit avoir été salarié au minimum six mois, soit 130 jours ou 910 heures, au cours des 24 derniers mois qui précèdent la fin de son contrat. Cette période minimale de travail est appelée durée d'affiliation.
Pour les personnes entre 53 et 54 ans et les plus de 55 ans, la période travaillée doit être la même, mais elle s'étale sur les 36 derniers mois.
Les périodes de formation sont comptabilisées comme des heures de travail. Tout comme certaines suspensions du contrat de travail, notamment celles dues à :
Elles sont prises en compte à raison d'une journée d'affiliation par jour de suspension.
Le montant brut des allocations chômage (ARE) correspond à une allocation journalière versée chaque mois. Elle est calculée à partir du salaire journalier de référence (SJR) qui est égal au salaire de référence, divisé par le nombre de jours correspondant à la durée de l’indemnisation. Le salaire de référence tient compte de tous les salaires bruts perçus au cours des 12 derniers mois.
Dans le détail, le montant brut comprend :
Le montant net de l’ARE ne peut pas être inférieur à 31,97 euros par jour. Il ne peut être supérieur à un plafond égal à 75% du salaire journalier de référence.
Si l'allocation d'aide au retour à l'emploi journalière dépasse en moyenne 159,68 euros par jour brut (soit 4 857,81 euros brut mensuel), une réduction de 30 % sera appliquée à partir du 7ᵉ mois de versement. Après cette dégressivité, l'allocation journalière ne pourra pas être inférieure à 92,11 euros brut par jour (soit environ 2 763 euros brut pour un mois de 30 jours).
France Travail met à disposition des futurs demandeurs d'emploi un simulateur pour obtenir le montant de leurs allocations en fonction de leur situation. Il suffit de remplir sa date de naissance, son code postal et sa situation professionnelle.
La durée d’indemnisation dépend de la date de fin du contrat de travail et de l'âge du demandeur d'emploi.
Pour les demandeurs d’emploi dont la fin du contrat de travail est intervenue depuis ou après le 1ᵉʳ février 2023, la durée maximale d’indemnisation dépend du marché du travail :
Si l'une des deux situations précédentes s'applique, la durée maximale de versement de l'indemnisation est de 548 jours calendaires.
Si le contrat de travail a pris fin avant le 1ᵉʳ février 2023, la durée d'indemnisation dépend de la durée d'affiliation des 24 derniers mois. À partir d'une durée de travail de six mois, la durée d'indemnisation est de 182 jours calendaires minimum et 730 jours maximum.
Pour les demandeurs d’emploi dont le contrat de travail a pris fin avant le 1ᵉʳ février 2023, la durée maximale d’indemnisation est liée à l’âge du demandeur d’emploi :
L’allocation chômage est versée chaque mois par France Travail, en fonction de l’actualisation de la situation du bénéficiaire. Voici le calendrier de l’ARE 2024 :
La fin du versement intervient dans en cas de :